La promenade de Kaye Mortley vaut le détour : cette documentariste transcrit des sons et des voix comme une œuvre poétique. L’émission de France Culture (ci-dessous) propose notamment une interrogation sur des lieux pas si imaginaires.
Retour dans une ferme australienne où poussent les arbres du ciel, où les sons ont découvert un nouveau silence…
.
.
Le travail de Kaye Mortley
Documentariste, productrice, capteuse de sonorités, Kaye Mortley est basée à Paris. Créatrice atypique de documents sonores, le parcours de cette artiste est riche d’une œuvre saluée en Europe et relayée entre autres via différentes émissions de radio sur France Culture. La radio est justement une des passions de Kaye Mortley.
Ces pérégrinations dans des lieux très divers – des quartiers citadins aux vastes campagnes où cette Australienne a grandi – sont la source d’un travail sonore ciselé, unique. Dans sa retranscription des bruits du monde, la part des « blancs » (silence) y tient une place non négligeable.
Cette amoureuse des mots et des sons, transcrit, à sa façon et avec du sens, un environnement sonore propre à attiser notre imagination. En poésie, le réel n’a pas d’intérêt propre ; c’est ce qui intéresse Kaye Mortley, laquelle parvient à produire des transcriptions sonores intemporelles, au-delà de l’instant, qui touchent à la quintessence de l’émotion.
Kaye Mortley a également publié et j’ai la chance d’avoir illustré photographiquement son livre « La Tentation du Son » : phonurgia.org