Oubliez vos clichés et profitez des nombreux événements en France et en Roumanie lors de la saison culturelle France Roumanie 2019.
photo: La main de Massiges – 49° 13′ 22″ N / 4° 44′ 34″ E
Je suis partie sur les traces d’Apollinaire, mais aussi sur celle de tous les autres combattants. Le poète représente un cas singulier et emblématique, de même que l’univers poétique et photographique. Ces photographies reflètent ma vision des traces de la guerre 1914-1918 ainsi que des lieux de mémoire.
Des lectures des lettres et poèmes de Guillaume Apollinaire, ainsi que les journaux de marche de ses régiments, j’en ai tiré la base de mon périple photographique. Un premier séjour dans l’Aisne et la Marne, m’a fait découvrir l’étendu du « désastre » Je ne pensais pas qu’un paysage pût garder autant de traces…
J’y suis retourné à plusieurs reprise…… J’ai eu aussi la possibilité de photographier les «villages perdus». Ce sont cinq villages, détruits pendant les combats statiques de la Première Guerre: Hurlus, Perthes-lès-Hurlus, Le-Mesnil-lès-Hurlus, Ripont et Tahure, et comme en 1918, il en restait «peu de choses» ; l’armée française y installa le camp de Suippes.
Les images sont réalisées en noir et blanc argentique, a l’Hasselblad ou au Fuji 6×17. Les lieux des prises de vue sont indiqués avec leurs coordonnées polaires.
Cimetière Mesnil-les-Hurlus
Le 4 décembre 1914, Guillaume Kostrowitzky, sujet russe polonais, connu sous le nom de Guillaume Apollinaire, signe son engagement pour la durée de la guerre. Il a choisi de défendre la patrie dont il a épousé la culture et la langue. Désormais, il se vivra double, poète et combattant.
Le 6 avril 1915, Apollinaire arrive sur le front de Champagne, à Mourmelon-le-Grand reçoit son baptême du feu dès l’arrivée au front. La souffrance et l’horreur iront ensuite croissant jusqu’à la blessure de mars 1916 au Bois des Buttes. Artilleur, puis fantassin, il participe à la 2e offensive de Champagne (25 septembre – 6 octobre 1915).
Sous-officier promu officier, il se distingue, comme le souligne la citation qu’il reçoit en juin 1916. De son côté, le poète Apollinaire fourbit ses armes : la rêverie, la correspondance, l’amour de sa fiancée Madeleine Pagès, le dessin, la poésie. Ce sont des armes défensives, comme les masques à gaz, le camouflage, le bleu de l’uniforme, omniprésents dans toute sa poésie du front. Il nourrit sa création des réalités guerrières : il les poétise, sans les magnifier, « afin que la beauté ne perde pas ses droits ».
Ce travail n’aurait pu se faire sans l’aide de Pierre Marcel Adema qui m’a présenté la vie de G. Apollinaire mais aussi, Michel Décaudin et Laurence Campa, tous trois spécialiste, du poète.
(représentation de mon travail du 11 novembre 2008)
Nécropole de Souhan la Croué – 49° 11′ 13″ N / 4° 32′ 14″ E
Nichée prés du Golfe du Morbihan, cette pépinière tenu par un passionné, propose de bien belle plante dans un très beau lieux.
Aller voir le site de la pépinière
Domaine de Chaumont-sur-Loire – festival international des jardins
J’ai la chance d’être situé dans une zone d’activité économique dynamique. La valeur des entreprises qui m’entourent est de surcroît non négligeable. Ainsi, ai-je le plaisir de travailler avec la société Silvadec, par ailleurs lauréate écoresponsable grâce à ses supports en bois composite. Pour faire court, ses lames décor sont fabriquées à… moins de 200 mètres de mon studio ! Cette collaboration hyper localisée permet de faire ressortir un bilan carbone proche de zéro.
Sur un plan écologique, l’économie d’énergie est réelle. L’impact de nos activités rapprochées s’inscrit donc positivement dans une démarche de développement durable, notamment en termes de bilan carbone.
Le fait d’être voisins permet aussi de ne pas perdre de temps.
Sur l’aspect social également, tout le monde y gagne puisque la relation de proximité et la confiance engendrent des rapports de qualité dans les relations inter professionnelles. L’ambiance est forcément plus agréable. Nos métiers sont complémentaires et le fait de bien nous connaître, en tant que voisins, instaure une confiance et sert la réussite d’un projet.
L’ADEME dresse un tableau qui décrit les méthodes de calculs concernant l’impact des activités et notamment le Bilan Carbone® : voir le détail.
Où l’on comprend l’avantage et l’intérêt d’adopter des circuits courts dans la vie économique…
Silvadec® : contraction du latin silva (bois, forêt) et de décor, derrière ce nom se cache un pionnier du bois composite en Europe. Créée en 2001 par Bénédicte Jézéquel et Philippe Crez, cette PME implantée à Arzal produit 1 million de m2 de bois composite par an. Sa démarche qualitative lui a d’ailleurs permis de récolter plusieurs prix, en rapport avec l’innovation.
Les éléments proposés sont uniquement destinés aux aménagements extérieurs et reposent principalement sur des lames servant aussi bien de bardage, de clôture, que de sol terrasse, de claustra ou encore de garde-corps.
Les techniques développées sur ce produit élégant lui confère une meilleure qualité mais aussi et surtout un caractère écologique non négligeable (certifié ISO14001 depuis 2014) et sa propreté en la matière préserve l’environnement.
Sa réputation et son style se retrouvent au cœur de réalisations de prestige (aéroport de Barcelone, terrasse panoramique de Montparnasse, port de San Sebastian, Palm Island Resort de Dubaï…).
Silvadec prouve qu’il est possible de faire du beau et du solide en respectant notre planète !
Photographier une démarche à dimension humaine et solidaire est toujours une aventure sensible. L’image de l’organisme Emmaüs, unique actionnaire de Retritex, a évolué et, pour la plateforme Ouest, la marque Breizh Textile est née à des fins de repositionnement marketing, la collecte de vêtements devenant une image positive basée sur le don. Le designer Jacky Le Faucher (installé à Auray) a d’ailleurs contribué au repositionnement de sa culture d’entreprise. Et le déploiement de sa nouvelle communication est en cours.
La société d’insertion Retritex, située à Pontivy, fournit des boutiques de prêt-à-porter à Lorient, Auray et Pontivy. Associé à l’organisme Emmaüs, elle recycle, entre autres, toute forme de textile qui a été trié après avoir été déposé et récupéré via les points de collecte installés dans nos quartiers. En bout de chaîne, des vêtements revivent et sont proposés à la vente à des prix très raisonnables. Cette économie circulaire bien implantée en Morbihan permet à des personnes de se réinsérer grâce à une action basée d’abord sur la solidarité.
En tant que photographe, j’aime les gens et j’aime aussi faire se rencontrer mes clients. Positive, enrichissante, cette relation humaine débouche parfois sur de belles surprises. Je savais que l’entreprise Thibault Bergeron, fabricant d’emballage pour confiserie (voir Newsletter n°3), recherchait un pâtissier pour créer des bûches afin d’illustrer sa collection de packaging pour Noël. Pour se différencier, j’ai proposé de choisir la voie du trompe-l’œil et de travailler avec le fleuriste Mickaël Rault, lequel avait déjà réalisé une série de mignardises pour Interflora.
Quelle satisfaction de voir la magie opérer : les modèles de contenus confectionnés sont saisissants de réalité et en total harmonie avec les contenants à mettre en avant. Point important, leur nature n’a pas craint la chaleur des flashes lors du shooting. De quoi faire saliver subtilement et durablement.
Un petit nouveau est arrivé au studio. J’ai en effet choisi de compléter mon équipement avec le nouveau flash électronique Broncolor Siros L. Un coup de fil et hop ! livré aussitôt.
Mise en « lumière » très rapide, suite à une commande d’une séries de photos culinaires en intérieur et extérieur. Une qualité de lumière sans prise électrique grâce à son fonctionnement sur accumulateur.
Tout le confort du studio en extérieur…
Les Nuages dansent.
L’Organisation mondiale de météorologie vient de publier la nouvelle édition de son Atlas international des nuages.
À 33 ans, Mickaël Rault est Champion de France 2010 et Champion du Monde 2015, et ce n’est pas un hasard. Major de sa promotion durant tout son parcours d’apprentissage, il ambitionne de devenir Meilleur Ouvrier de France, en 2019…
Fleuriste installé à Pontivy depuis 2004 (boutique Art & Végétal), ce Breton possède la passion, la patience et le sens de l’esthétique, trois qualités qui, alliées à un savoir-faire et un travail rigoureux, apporte un plaisir visuel et odorant. Mais ses compositions florales sont aussi empruntes de délicatesse, de douceur et de sensibilité. C’est pour cette raison qu’un fleuriste est considéré comme un artiste. Et Mickaël Rault en est un, assurément.
Même si ces végétaux sont statiques quand ils sont disposés sous forme de bouquets, ce qu’ils dégagent relève du vivant. Leurs couleurs peuvent varier d’un jour à l’autre et la lumière qui les caresse est très importante ; bien plus par exemple que sur une simple boîte de packaging. Car les couleurs, ici, ne sont pas fabriquées, ce sont celles de la nature, de la vie ! L’enjeu est d’autant plus grand que la création est fragile et par définition… éphémère.
L’art floral offre des tas de possibilité pour le créateur aussi bien que pour le photographe qui doit mettre en valeur des bouquets équilibrés par le fleuriste. Le défi est de ne pas dénaturer l’œuvre, mais de la réenchanter. D’en dégager jusqu’à son parfum…
Chaque événement de la vie est parsemé d’un bouquet idéal. J’ai eu le plaisir d’immortaliser différentes compositions nées de l’inspiration de Michaël Rault, notamment pour Interflora.
Mickaël sera bien sûr au rendez-vous professionnel de l’univers de la fleur (Novafleur, 9-10 octobre 2017). La composition florale que j’ai photographiée pour l’affiche de ce Salon est une de ses créations. Mais chut.
Ces bijoux de la nature s’invitent également dans l’art culinaire. Et l’on retrouve de plus en plus de desserts sublimés par une composition atypique.
(https://yves-berrier.com/dejeuner-gourmand)
http://www.ouest-france.fr/bretagne/pont-melvez-22390/mickael-rault-champion-du-monde-des-fleuristes-3710439
https://fr-fr.facebook.com/Art-Végétal-Mickaël-Rault-516070548566065/
Peut-on parler d’un coup de foudre pour un paysage ? Je suis arrivé là par un heureux hasard, dans ce lieu où l’on ne passe pas, à l’écart des « trajets habituel », par une invitation, un doute, la force d’un lieu, la douceur d’une rencontre. C’est du côté de Kerlouan que s’étend, selon certains, ce que l’on appelle le pays “Pagan”, une étroite bande littorale du Bas-Léon (Finistère) où les légendes et les cultures de la terre et de la mer s’entremêlent.
J’ai eu envie de comprendre la beauté de ces lieux, ou comment la nature façonne le paysage. Dans cette bande-son, Martial Caroff nous en fait une présentation géologique et temporelle. De la fusion de la croûte terrestre, migmatites et massif granitique, des altérations et de l’érosion naissent chaos et théâtre de pierres. Caroff met des mots sur ce paysage, et c’est une aubaine pour un photographe qui peut alors se plonger dans la tentation de raconter une histoire.
Cette création sonore est issue de ces impressions que l’on prend en pleine face, en plein corps, au bord de cette Bretagne où le granit est une seconde peau, où le littoral malmené par le vivant reste toujours harmonieux, nous offrant la trace de mémoires historiques inscrites dans le cycle de la vie et dans l’humeur du climat. L’harmonie du chaos est une réalité et que la beauté naît du chaos.
Martial Caroff est maître de conférences en pétrologie et géochimie magmatiques à l’université de Brest. Il s’est d’abord consacré à l’étude des laves de Polynésie française puis s’est spécialisé dans le fonctionnement des chambres magmatiques. Il a publié une série d’articles sur les roches plutoniques et volcaniques du Massif armoricain. Il est également romancier et auteur de livres documentaires pour la jeunesse.
Géophonie : composante du paysage sonore et source originelle du son sur Terre correspondant aux sons naturels non biologiques, comme celui de l’eau dans les environnements marins, le vent dans les arbres, le tonnerre, la pluie, les tremblements de terre, les avalanches, etc.
Bande-son « La beauté du chaos », diffusée dans le cadre du 14e Festival Longueur d’Ondes, à Brest, du 31 janvier au 5 février 2017.
